Milouch a lu Auto-Uchronia ou Fugue en zut mineur de Francis Berthelot et a été profondément touchée. Elle en parle dans la newsletter La Compote de Côme :
« C'est un des rares bouquins que j'ai lus d'une traite, en un seul jour, tellement la projection était forte. Francis Berthelot y raconte d'abord son enfance, celle d'un garçon de la bourgeoisie, brillant, bien élevé mais déjà au prise avec des questions existentielles dont une des plus importantes : comment vivre son homosexualité dans le monde hétéronormé des années 60. Au milieu du livre, à la faveur d'une rencontre, le récit bascule de l'autobiographie au rêve biographique et à ce qu'aurait pu être la vie de Berthelot si il avait pris la décision de fuir, se libérer de sa famille et de suivre ses envies d'écriture et d'amour. C'est un livre qui frappe très fort des thèmes que j'ai déjà évoqué ici : la famille, la vie queer, l'existence aux autres… Mais ici le texte a encore plus résonné pour moi que de nombreuses fois. Question de contexte, question de récit mais aussi et bien sûr question de style. Celui de Berthelot est clair, lumineux, reprenant beaucoup du roman d'apprentissage. C'est un livre que je conseille plus que de raison. De par la facilité avec laquelle on peut se projeter dans son texte mais aussi pour l'optimisme qui en ressort. »
Soleilvert renchérit sur le blog La sortie est au fond du web :
« Écrit d’une plume alerte, élégante, sans amertume, Auto-Uchronia ne dresse pas le portrait à charge d’un monde révolu, qui sous les dorures d’une croissance économique jamais retrouvée rangeait néanmoins sous le tapis les trublions. L'odyssée individuelle du narrateur nous le rend d’autant plus attachant et s’inscrit dans la lignée des Mots de Sartre ou de Si le grain ne meurt de Gide. »